Vous devez me prendre pour un fou !

Le culte semblait banal en apparence, mais il s'est révélé être un moment exceptionnel.

À la fin du culte, un détenu s'est levé et s'est promené dans la salle. Nous avons compris plus tard qu'il était très en colère.

C'était lors d'un moment de prière que l'homme s'est levé et s'est promené dans notre lieu de culte. Après ce temps, où nous remerciions Dieu, il est revenu vers les autres, s'est excusé d'avoir interrompu le moment de prière, puis a commencé à exprimer ses opinions sur notre monde et sa condition.

Il a parlé et parlé et a finalement conclu en disant : "Il n'y a donc rien qui puisse changer". Il a plaisanté en nous demandant si nous le prenions pour un fou. L'aumônier lui a répondu avec sagesse : "Tu n'as jamais été aussi normal".

Ce détenu, qui avait initialement une grande réserve et faisait preuve de beaucoup de scepticisme à l'égard de la foi chrétienne, a finalement ouvert les yeux sur le monde et a réalisé qu'il n'y avait pas de réponse à ce qu'il voyait et à ce qu'il avait lui-même fait, en dehors de Dieu.

Après deux ans de rencontres régulières, après avoir assisté à presque tous les cultes proposés par l'aumônerie, la foi a commencé à faire son chemin dans son cœur.

Cela peut sembler être un événement insignifiant, mais pour l'aumônier qui l'a accompagné et qui l'a vu changer peu à peu, ce jour-là, lors de ce culte, il a discerné qu'une grande lumière avait éclairé la noirceur de son cœur. Ce n'était donc pas en vain, toutes ces visites et toutes ces longues préparations pour le culte ; toutes les fois où l'on sème et où l'on arrose.

Comme l'enseigne la Bible : "L'un sème, l'autre arrose, mais c'est Dieu qui fait croître" (1 Corinthiens 3:6). Prions donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson, afin que nous puissions continuer à semer, à arroser et à voir des gens passer des ténèbres à sa merveilleuse lumière.