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"Lent à parler, prompt à écouter" (Jacques 1.19)

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"Lent à parler, prompt à écouter" (Jacques 1.19)

Le livre de Job est l’un des trois livres de sagesse de la bible hébraïque. Ce texte est un des textes les plus profonds, les plus déroutants et les plus nécessaires pour tous ceux qui accompagnent la souffrance humaine. Il parle de pertes, d’injustices, de douleurs inexplicables, mais surtout de rencontres : rencontre entre un homme brisé et un Dieu qui demeure souverain, rencontre entre un souffrant et des amis qui veulent bien faire mais qui parlent trop et l’accable davantage, rencontre entre silence et parole, entre cri et présence. Ce livre est une source de sagesse précieuse : il enseigne la posture juste devant la souffrance, l’importance d’une écoute humble, le refus du jugement facile et l’ouverture à une justice divine plus profonde que les équations humaines.

Cet homme Job perd tout : ses biens, ses enfants, sa santé, son honneur. Le texte ne cherche jamais à édulcorer la violence de ce qu’il traverse. Il met des mots sur ce que beaucoup de personnes en souffrance ressentent : l’impression d’un effondrement total, l’incompréhension devant la douleur, la solitude intérieure, le sentiment d’être oublié de Dieu et des hommes.

Et c’est précisément là que le livre introduit les trois amis : Élifaz, Bildad et Tsophar. Leur première réaction est la plus juste : « Ils restèrent assis à terre avec lui sept jours et sept nuits, sans lui dire une parole » (Job 2.13). C’est l’un des versets les plus importants de toute la littérature biblique sur l’accompagnement. Avant de parler, ils s’assoient. Avant d’expliquer, ils demeurent. Avant d’argumenter, ils partagent le silence.

Cet acte est sage attitude. Il dit : « Je suis là. Je ne fuis pas. Je ne t’abandonne pas. » Dans le contexte où votre capacité de circuler librement vous est retiré - beaucoup vivent dans une détresse silencieuse, où les mots sont parfois masqués par la fierté ou la peur d’être vulnérable, la présence silencieuse d’un soutien moral et spirituel peut devenir une brèche de lumière.

Comme l’écrit Henri Nouwen, théologien néerlandais : « Nous sommes appelés à être la présence compatissante de Christ plus qu'à être les voix de solutions rapides. »

En effet, le problème de certains amis de Job n’est pas leur présence, mais leur parole. À peine Job ouvre-t-il la bouche pour exprimer sa douleur que les discours commencent : « Si tu souffres, c’est que tu as péché. Si tu es affligé, c’est que Dieu te corrige. Si tu cries, c’est que tu refuses la justice de Dieu. »

Leur théologie repose sur un schéma simple :

* souffrance = punition

* bien-être = récompense

Ce système, appelé « théologie de rétribution », est rassurant pour celui qui observe… mais dévastateur pour celui qui souffre. Les amis de Job parlent au nom de Dieu, mais ils parlent trop vite, trop fort, trop haut. Ils veulent protéger leur vision du monde plus qu’ils ne veulent comprendre Job. Ils veulent expliquer ce qu’ils ne saisissent pas. Ils préfèrent défendre Dieu plutôt qu'écouter l’homme.

Dans certains services, notamment auprès de ceux et celles qui traversent l’épreuve, cette tentation peut aussi surgir :

* vouloir donner une réponse avant d’avoir entendu la question,

* vouloir corriger avant d’accueillir la peine,

* vouloir ranger la souffrance dans des catégories morales trop étroites,

* vouloir expliquer la douleur plutôt que traverser un bout de chemin avec celui qui la porte.

Cette souffrance amène très fréquemment à un examen personnel de sa vie. Notamment en raison de cette question centrale qui vient : Pourquoi ?

La quête de sens offrira une porte pour une démarche introspective. Alors que celui qui se tient en proximité puis être déjà une écoute, est un moment essentiel dans le processus engagé.

Le livre de Job rappelle nous rappelle une leçon fondamentale : Parler est utile ; juger est destructeur. L’écoute est une source de compassion bienfaisante, voir guérissante alors que les explications trop rapides blessent.

Dietrich Bonhoeffer théologien allemand écrivait : « Celui qui ne sait pas écouter son frère ne pourra bientôt plus écouter Dieu lui-même. »

Bien des services d’aidant et d’accompagnant commence par l’écoute, non par le diagnostic.

L’épître de Jacques dira plus tard : « Que chacun soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère. » (Jacques 1.19). Cette parole nous encourage une fois encore à faire preuve de retenue et d’écoute active.

Job n’a pas besoin d’un tribunal, mais d’un interlocuteur. Il n’a pas besoin d’une lecture moralisatrice de sa souffrance, mais d’un espace où il peut dire :

« J’ai mal »

« Je ne comprends pas »

« J’ai l’impression que Dieu m’a abandonné ».

Dans un monde où l’homme souffrant est souvent jugé responsable de sa propre douleur, la posture d’écoute est une résistance spirituelle. Elle dit : « Tu as le droit de dire ta peine. Tu as le droit de ne pas comprendre. Tu as le droit d’être humain. »

L ‘écoute est un acte biblique : car écouter, c’est reconnaître que l’Esprit travaille dans l’autre, même quand il n’en est pas conscient. Écouter, c’est laisser Dieu être Dieu.

Le cœur du livre de Job est une mise en crise d’une stricte existence de la théologie de la rétribution. Les amis croient comprendre Dieu ; Job ose dire qu’ils ont tort. Il refuse l’équation simple : « Si je souffre, je suis coupable ; si je prospère, je suis juste. »

La théologie biblique affirme que : des justes souffrent, des coupables prospèrent, des innocents sont blessés, des coupables sont pardonnés, et que Dieu reste juste malgré cela.

La justice divine n’est pas mathématique. Elle n’est pas comptable. Elle n’est pas un système automatique. Elle est relationnelle, souveraine, mystérieuse. Comme le dit Karl Barth théologien protestant suisses : « La justice de Dieu n’est pas l’application d’une règle, mais la révélation de Sa sainteté et de Sa compassion. »

Job ne reçoit jamais la réponse qu’il souhaitait. Dieu ne lui explique pas le « pourquoi » de sa souffrance. Mais Dieu lui donne quelque chose de plus profond : Sa présence, Une rencontre, Un dialogue, Un horizon plus large que sa douleur. Dieu vient comme un Ami.

Pour beaucoup de personnes personnes souffrantes, cette nuance est essentielle : Dieu n’explique pas toujours pourquoi la souffrance est entrée dans leur vie, mais Il offre sa présence pour la traverser. La souffrance n’est pas forcément punitive. Elle n’est pas forcément juste aux yeux humains. Mais elle peut devenir un lieu où Dieu se révèle.

Les hommes sont parfois en cause. Car leurs actions provoquent un jugement en raison de leurs transgressions. Ce sont parfois des souffrances qui ont des causes internes au cheminement personnel. Toutefois, ce livre ne nie pas le mal et des motifs extérieurs pouvant causer également de la souffrance.

Une approche automatique est source d’erreur dans la lecture de la souffrance. Nous avons besoin de discernement car il y a des souffrances cachées, des souffrances multiples, avec des facettes, des temporalités parfois différentes. La souffrance est une face complexe de la vie humaine qui demande sagesse et écoute de Dieu.

Job demandait justice, Dieu a parlé de sa justice, de sa science infaillible, de sa grandeur, de sa gloire, de son écoute. Il est le Dieu qui vient à la rencontre de celui qui crie à Lui.

Ce livre rappelle, aussi, pour ceux et celles qui accompagnent, que ce n’est pas d’avoir les réponses qui est essentiel, mais d’accompagner vers Celui qui les tient.

Il ne s’agit pas de résoudre la souffrance, mais d’y faire entrer une présence : celle qui dit à chaque homme et chaque femme, même derrière les murs :

« Je t’écoute. Je te vois. Je suis là – Emmanuel, Dieu avec nous. »

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