Correspondance avec Dieu, correspondance avec les hommes
Je m’appelle Thomas. J’avais une vie honorable et harmonieuse, et je ne pensais pas qu’un jour je rencontrerais des ennuis judiciaires qui m’amèneraient en prison.
Un beau matin, avant de partir au travail, j’ai entendu la sonnette de chez moi. En pensant naïvement que c’était le facteur ou un prestataire de service, j’ai ouvert la porte… mais c’étaient les gendarmes. Ils m’ont annoncé que mes activités étaient illégales et qu’un mandat d’amener avait été délivré à mon encontre pour me présenter devant le juge d’instruction.
Je croyais vivre un cauchemar et que j’allais me réveiller d’un instant à l’autre… mais non ! Les choses se sont aggravées : la juge d’instruction a décidé de me placer en détention, sous prétexte que je risquais de nuire à l’enquête.
Une décision totalement absurde et incompréhensible à mes yeux, confirmée par le juge des libertés et de la détention.
Le même jour, je me retrouve en prison. Un milieu que je ne connaissais que par la télévision. Il me faisait peur… et, comme beaucoup, je pensais que la prison n’arrivait qu’aux autres, que j’en serais épargné. Mais j’avais tort, car c’était bien réel, ce n’était malheureusement pas un cauchemar.
Je tournais en rond dans ma cellule, réfléchissant à toutes les stratégies possibles pour sortir. Mais à qui demander ? On ne peut pas dire qu’on soit entouré de personnes avec qui on a envie de partager quoi que ce soit. À qui faire confiance, dans ce milieu particulièrement hostile où il n’y a ni amour, ni réconfort, ni affection ? Seules la haine, la violence, la souffrance et la trahison y règnent. C’est comme si la seule forme de communication passait par les cris, les coups sur la porte pour appeler les surveillants, ou encore la violence sous toutes ses formes, sans parler des crises d’ego.
Au début, on résiste, on espère que les choses vont passer. On attend qu’un surveillant dise le mot « libérable »… mais il ne vient pas.
Et peu à peu, l’ambiance carcérale nous atteint. On ressent de la tristesse, de l’amertume, et bien sûr de la colère. On perd patience, et parfois, on finit par perdre pied.
Quand on rencontre enfin une personne de l’extérieur, de sa famille, on est content… mais un sentiment de honte surgit. On se sent responsable, d’une certaine manière, de leur faire subir le poids de la détention et toutes les démarches administratives que cela implique.
Mais cette joie de se retrouver est de courte durée. Car face à soi-même, une immense tristesse nous submerge. Les souvenirs de la vie d’avant remontent… et le cœur se déchire encore plus.
Impossible de parler à un autre détenu, lui aussi dans la souffrance, qui raconte son histoire en long et en large, mais sans trouver de solution. Cela ajoute encore à l’amertume, jusqu’à ce qu’on touche le fond.
Ce qui m’a fait un peu de bien, ce sont les activités en détention. On commence à oublier un peu la prison, à partager autre chose que les affaires judiciaires.
Mais ce qui m’a réellement soulagé, ce sont les moments de recueillement à l’aumônerie, et les échanges avec les autres. C’est dans ces moments qu’on ressent enfin quelque chose de positif et de constructif en soi. Ce qui semblait impossible commence à devenir possible. On ne se sent pas jugé, on peut parler de sa souffrance, et l’on regarde l’autre avec un regard nouveau. On ne juge plus, on prie, et les choses s’apaisent.
C’est à travers l’aumônerie que j’ai découvert la possibilité d’échanger avec le CEDEF. Cela m’a permis de faire une activité supplémentaire dans ma cellule, qui est devenue, petit à petit, une cellule de moine ermite… et non plus une cellule de prison.
J’ai pu exprimer ma souffrance sans être jugé. J’étais enfin libre… libre de déposer mes fardeaux.
C’est aussi ce qui m’a permis de mieux comprendre la Bible et d’approfondir l’étude des évangiles.
Plus j’écrivais, plus je me sentais en paix. Et peu à peu, les bonnes choses ont commencé à m’arriver.
L’écriture avec le CEDEF m’a vraiment fait du bien. Je le conseille vivement. L’écriture rend libre.
Aujourd’hui que je suis libre, je corresponds à mon tour avec des détenus… mais à l’étranger, pour les aider à garder espoir.
Que ces détenus ne soient plus des victimes… mais des victoires.
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