Prison, COVID 19 et l’église

Voila déjà 35 jours que le pays est confiné. La situation sanitaire est historique en ce début de 21eme siècle. De même le monde carcérale n’est pas en reste. En effet, à la suite des différentes allocutions du Président de la république Emmanuel Macron, la garde des Sceaux Nicole Belloubet a annoncé début avril la diminution « de près de 8000 personnes » détenues dans les prisons françaises. En effet afin de réduire le risque de propagation de l’épidémie du Covid-19 au regard de la surpopulation carcérale, cette disposition paraît être la bienvenue dans un contexte sanitaire compliqué.

« le taux de surpopulation, qui était de 119% au 1er mars avec plus de 72 400 Détenue, est au 7 avril de 107% avec 64 439 détenus. Nous comptons donc près de 8 000 détenus en moins », a déclaré la ministre de la Justice.

Dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire une ordonnance a été prise afin d’anticiper la libération des détenus qui sont à deux mois de leur fin de peine.

Notons également que la continuité de service est assuré malgré les mesures de confinement. Les détenus sont dès leurs sorties tenu d’entrée en contact avec le service pénitentiaire d’insertion et de probation de leur département qui assure un suivi à distance téléphonique.

Quelques cas de personnes détenus sont à déplorer et les équipes soignantes des unités sanitaires au sein des détentions les prennent en charge – de même l’administration pénitentiaire organise le confinement afin de stopper toute prolifération du virus.

En quelques chiffres la garde des sceaux évoque :

« 60 détenus contaminés, 900 agents pénitentiaires « confinés à domicile », 1 surveillant décédé du covid-19 et 2 détenus.

Et depuis le 28 mars plus de 200 000 masques de protection ont été destinées à l’Administration Pénitentiaire (AP) et à la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) ».

A ce stade les mesures semblent porter leurs fruits en détention avec l’amélioration des conditions de vie et d’accueil des détenus ; de même les gestes barrières limitent nettement la propagation.

Une difficulté est malgré tout a évoqué puisque les familles elles-mêmes confinées n’ont pas toujours des moyens suffisants en terme d’espace – ce qui peut accroitre les tensions. De même, les services d’insertion étant fermés pour la plupart accentue les angoisses de certains détenus à peine libérés.

La libération anticipée ne résout pas toutes les difficultés. C’est pourquoi un appel, un contact avec les personnes permet à la fois de retisser du lien et aide également a vivre mieux la période de confinement.

Les églises proposent de nombreux services c’est pourquoi je souhaite vous encourager à prendre contact avec le responsable de l’église local – et ainsi amorcer ou poursuivre un cheminement spirituel notamment si vous traversez une période de deuil.

N’hésitez pas à demander la prière pour vous et vos proches.

Enfin, je terminerais sur cette parole du Christ qui reste encore aujourd’hui une invitation concrète et valable pour chacun de nous, dès lors où nous souhaitons faire confiance à Dieu. Dans le livre de Matthieu au chapitre 11 et au verset 28, Jésus dit ceci : "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos."

Que Dieu bénisse chacun d’entre vous qui avez lu cet article.

Yves L.