J'ai demandé à Dieu de m'utiliser...
Pendant plusieurs années, j’ai demandé à Dieu de m’utiliser pour son service.
Je n’avais pas de talent particulier, pas de talent musical, pas de talent oratoire, pas non plus la possibilité de prendre un sac à dos et de partir sur les routes évangéliser le monde…
Mais je savais que Dieu allait m’utiliser d’une manière ou d’une autre et, comme il y a toujours une réponse à nos prières, le Seigneur a ouvert une porte dans un milieu inconnu pour moi.
De façon inattendue, j’ai été brusquement confrontée au milieu carcéral.
En effet, un ami proche a été mis en détention, jugé et ensuite incarcéré pendant plusieurs années. Cette situation m’a bouleversée au plus profond de moi-même.
Les visites régulières dans cette maison d’arrêt, la correspondance avec cet ami, son rapprochement avec Dieu grâce à l’aumônier protestant de cette prison m’ont donné un regard de compassion sur cet univers. La rencontre avec cet aumônier m’a aussi ouvert les yeux sur la manifestation de l’amour de Dieu en prison.
Lors des visites en maison d’arrêt, j’ai été touchée par la détresse des mamans qui allaient rendre visite à leur fils, par les enfants et leurs mères qui, pour quelques minutes, allaient voir un père, un mari, pour garder un semblant de lien familial.
J’ai eu envie de faire plus et d’apporter la grâce auprès des détenus et aussi auprès de leurs familles.
J’ai cherché où m’adresser, mais je ne savais pas comment m’y prendre, quand un jour j’ai vu une petite affiche jaune épinglée sur un mur dans mon église. Il s’agissait de la CEDEF, avec cet appel : « Apportez la lumière à ceux qui sont à l’ombre ».
Il y avait une proposition de correspondance avec les détenus. Alors j’ai contacté la CEDEF, et j’ai beaucoup insisté pour participer au service de la correspondance. J’ai donc commencé à écrire à un détenu qui suivait le culte à l’aumônerie de la prison et qui a pris le baptême à sa sortie. Cela m’a beaucoup encouragée.
Ensuite, Rose-Marie ERB m’a demandé de l’aider dans le service de la correspondance, ce que j’ai commencé à faire en 2008.
Sur son conseil, j’ai fait une demande pour devenir visiteuse de prison. Après un temps d’attente et des démarches assez longues, j’ai obtenu un permis de visiteuse pour une maison d’arrêt des femmes.
Je ne savais pas exactement ce qui m’attendait, mais sachant que Dieu m’aiderait dans cette nouvelle étape, j’étais prête !
Ce qui a été extraordinaire dans ces visites, c’est que je ne choisissais pas les détenues, mais que, chaque fois, j’avais des détenues qui avaient la foi.
Avec l’une d’entre elles, nous priions discrètement au moment du parloir (le service de visiteur est laïc, il valait mieux être prudent).
Très vite, je me suis inscrite à des formations en relation d’aide avec l’ANVP (Association nationale des visiteurs).
Ces formations m’ont permis de comprendre le monde de la prison, les attentes des détenus, les difficultés des familles, et surtout la préparation de la sortie.
Les contacts avec les surveillants ont toujours été positifs : ils étaient surpris que l’on ait envie de visiter des détenus et ne comprenaient pas toujours les objectifs.
La correspondance est toujours pour moi le relais de la main de Dieu par les lettres qu’envoient les correspondants à l’intérieur des prisons.
Je remercie la CEDEF de la confiance qu’elle m’a accordée pour m’occuper de ce service, et particulièrement Rose-Marie.
Je remercie également les correspondants, sans lesquels rien ne serait possible.
Aujourd’hui, la CEDEF apparaît comme un relais indispensable pour apporter l’amour de Dieu auprès des personnes détenues.
Dans cette société « abîmée » dont les détenus font partie, je souhaite que la Commission Prison du CNEF continue, malgré les difficultés, à propager ce message de compassion envers les détenus et leurs familles.
Correspondance avec Dieu, correspondance avec les hommes
Je m’appelle Thomas. J’avais une vie honorable et harmonieuse, et je ne pensais pas qu’un jour...
De la prison à la liberté du coeur
Mon témoignage de transformation avec DieuParis, 8 décembre 2018Le 15 février 2018, alors que je...
Quand Dieu fait retentir un chant de liberté
Quand Dieu fait retentir un chant de liberté dans les couloirs de la justiceMadame x avait été...
"Elle a compris que Dieu lui parlait"
Ana Maria a été arrêtée avec son fils de 5 ans qui a été immédiatement placé dans un foyer. Elle...
De la culpabilité au pardon
Le 2 décembre 2024, j’ai vécu ma première incarcération. Ça a été un vrai traumatisme pour moi....
Quand Dieu parle en portugais
Juste avant sa libération, une détenue brésilienne a tenu à laisser quelques mots touchants à...